PROJET DE LOI 51 : L’ASSOCIATION DES MANOEUVRES INTER-PROVINCIAUX À LA DÉFENSE DES TITRES OCCUPATIONNELS À L’ASSEMBLÉE NATIONALE.
QUÉBEC – Le 12 MARS 2024 – Jocelyn John, directeur général de l’AMI, a fait entendre le mécontentement de l’Association concernant le projet de Loi 51 à l’Assemblée nationale du Québec.
Le projet de Loi 51 à l’étude à l’Assemblée nationale vient modifier des dispositions de la Loi R-20. La plus grande association représentant exclusivement les titres occupationnels dans l’industrie de la construction déposera son mémoire au gouvernement et ira manifester son mécontentement sur la colline parlementaire.
LES TITRES OCCUPATIONNELS NE SONT PAS DES TRAVAILLEURS JETABLES, POINT À LA LIGNE.
Pendant que les tâches des différents métiers sont reconnues par règlement comme exclusives, les tâches des titres occupationnels ne le sont pas. Le projet de Loi 51 doit fermer cette brèche et empêcher une fois pour toute d’autres ouvriers de métiers d’effectuer les tâches attitrées précédemment aux titres occupationnels.
« Le régime en place depuis trop longtemps dans l’industrie de la construction considère nos travailleurs et travailleuses comme sacrifiables ou jetables parce que la main d’oeuvre est mal gérée. C’est méprisant pour tous les titres occupationnels que nous représentons. », dénonce le directeur général de l’AMI. Rappelons que les titres occupationnels représentent plus de 40 % de la main d’oeuvre des chantiers en génie civil et plus de 20 % des femmes de l’industrie de la construction.
Le gouvernement prend le chemin de la polyvalence, sans garantir que la formation ou les ressources pour former soient adéquates. C’est un pari dangereux : qu’un ouvrier de métier accomplisse les tâches des titres occupationnels a un prix, un prix qui se calcule malheureusement en nombre d’accidents de travail.
« Jusqu’où iront les assouplissements proposés par le gouvernement ? », questionne Jocelyn John. « La santé et la sécurité des travailleurs est déjà suffisamment menacée présentement. Nous encourageons le gouvernement à moderniser la Loi R-20 en donnant un coup de barre pour protéger les travailleurs. », ajoute-t-il.
UNE AUTRE TENTATIVE DE METTRE EN PÉRIL LA PAIX INDUSTRIELLE
Nous nous souvenons que la dernière tentative de la CCQ de mettre en péril la paix industrielle avait résulté en une lettre signée par toutes les grandes centrales syndicales demandant de faire marche arrière. Nous réitérons le même message: de permettre à un détenteur de carte de compétence-compagnon de remplacer, de tasser ou encore d’empêcher un titre occupationnel de travailler va engendrer de la violence sur les chantiers.
UNE SOLUTION SIMPLE POUR QUE CESSE LE MÉPRIS : LA RECONNAISSANCE
Toute cette confusion pourrait être évitée si les titres occupationnels étaient bien définis dans le règlement qui encadre les métiers plutôt qu’à travers la convention collective. Selon le directeur général de l’AMI : « de reconnaître les titres occupationnels, de protéger le travail de nos membres et la collaboration entre nous et les métiers, tant dans la loi que sur les chantiers, est une excellente façon de moderniser la Loi R-20. Le gouvernement a la chance de mettre fin au flou réglementaire concernant les tâches résiduaires. »
À propos de l’AMI
L’Association des Manoeuvres Inter-Provinciaux est la plus grande association de représentation des manoeuvres et titres occupationnels au Québec depuis plus de 40 ans. L’AMI compte plus de 15 000 membres, est représenté et administré par des manœuvres et compte des bureaux dans toutes les grandes régions administratives du Québec.
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Pour de plus amples renseignements
Marc-André Blanchette, Responsable des communications
Association des Manoeuvres Inter-Provinciaux – AMI – FTQ-Construction
514-850-9666